Test: Li Ning N30 II - par chuchuzinho

Pour info je suis D4 partout, j’ai commencé la compétition la saison dernière et j’espère arriver au classement D2/ D1 en fin de saison.

Parlons de la Lining N30II, que je possède depuis février 2012.

Pour tout vous dire, j’avais choisi cette raquette au départ car je sortais d’une expérience douloureuse avec la fameuse VT7, qui me procurait d’horribles douleurs au coude et ne me permettait plus de jouer sur de la puissance pure comme j’aimais bien le faire.

Du coup, pendant un mois (janvier) je jouais avec une Satellite Energy (excellente raquette !) et la VT7 en jouant sans forcer et en essayant de trouver une nouvelle manière de jouer.

Bref, direction mon vendeur préféré qui connait très bien son matos, et lui ai expliqué mon problème. 

Verdict : Lining N30II, semi rigide voire rigide, poids neutre et 95/100g cordée avec grip éponge (bon le poids diffère avec la quantité de sueur absorbée), cordée à 11.5 kg sur du BG65.

Pourquoi abandonner le poids en tête, d’une part cela me faisait mal et d’autre part, pour ceux qui me connaisse, la puissance n’est vraiment pas un problème (un bras gros comme un tronc et un avant bras gros comme un jeune tronc :-)

Venant du tennis avec une raquette Head Volcano (poids 600g, léger pour l’époque, obèse de nos jours) j’ai appris à bien développer ma puissance. Et puis, le fait d’entendre que le poids en tête c’est le must du must, ben on finit par y croire et on prend des raquettes qui ne sont pas forcément adaptées à son propre niveau (VT7).

Deux Flypower pour découvrir le rigide et la maniabilité plus tard, j’avais quasiment délaissé la Lining. Malheureusement, une des Fly s’est rompues cet été et bon gré mal gré j’ai repris la chinoise. Bien m’en a pris !

L’impression en main est que le poids ne se sent pas trop mais est bien présent, on a affaire à une fausse légère ou une fausse lourde :-)

 

Bref, je vous fais ce test sur une raquette qui est peu connue mais qui vaut le coup en termes de jeu, c’est sûr ! J’avais déjà fait un test peu de temps après l’acquisition et je lui avais trouvé beaucoup de points positifs mais le poids était vraiment quelque chose qui limitait son exploitation en terme de maniabilité.

Maintenant que je m’y suis habitué et apprivoisé la bête voici mon verdict !

Maniabilité : L’impression de lourdeur n’invite pas à la maniabilité, c’est un fait. Cela dit elle sait être facile sur les coups créatifs d’angles. C’est une raquette qui donne confiance sur ce plan, on peut oser, elle répondra ! Sur les défenses, en retour de smash, la raquette réagit bien ce qui fait que l’on peut produire des défenses attaquées (faire repartir le volant aussi vite qu’il n’est arrivé en changeant la trajectoire). La semi rigidité permet de produire de bonnes défenses hautes, mais sur les répétitions de réception de smash, elle devient plus difficile.

Verdict maniabilité : une raquette ayant une lourdeur, dû au point neutre limite en tête, mais qui sait accompagner le geste et la création d’angle.

Précision : le shaft semi rigide mais pas tant que cela au final, permet de garder une très bonne précision et de jouer au filet (amorti filet, contre amortie..) sans trop de difficultés. Ce n’est pas son point le plus fort, mais avec de la pratique, le jeu s’affine et la maitrise grandit donc avec un peu de patience, et de travail du geste, les coups gagnent en précision.

Puissance : Là est le point fort, j’ai appris au fil de son utilisation à trouver le bon sweetspot et produire d’excellents smash avec un bon son résonant, la première fois, cela en a surpris plus d’un !. Ce point n’est pas au centre, mais plus sur le haut du cadre, certainement dû à l’effet catapulte du shaft, la partie supérieure du tamis présente plus d’inertie et donc produit plus de puissance. Cela dit, sans l’apport du jeu du poignet que j’ai développé avec la Flypower, j’aurai mis plus de temps à produire un smash plus fouetté (le tennis n’aidant pas au jeu du poignet). Un bras puissant couplé à une finition du geste plus fine avec le poignet permet de bien mettre en retard la tête, en tordant le shaft et au moment de l’impact, tout revient à la position d’origine pour une optimisation de puissance. Les dégagements sont faciles et ce même dans le retard.

Jeu à plat : la raquette reste réactive et le tamis revient rapidement en place, grâce aux technologies embarquées. Ce qui fait que malgré la lourdeur,  le jeu à plat se fait tranquillement. Ce n’est pas mieux qu’avec la flypower, mais sur l’instant, la raquette a une très bonne réaction. Cela dit, elle n’est pas faite pour du jeu à plat du type jeu en double, qui nécessite un temps de réaction plus court car le jeu est plus rapide. J’ai  eu du mal à l’exploiter (même dimanche dernier avant la casse) sur ces phases de jeu en double.

Au niveau du design, le rouge blanc et noir sont trois couleurs qui se marient bien et le paintjob est simple et pas trop mal. Gros bémol sur la qualité de la peinture qui au bout de deux utilisations était déjà parti en morceau sur la tête de raquette. Niveau solidité, par contre elle est excellente. Je m’étais entrainé à la maison à la manipuler avec un geste de pronation rapide, la raquette à frappé le bord en haut d’une lampe halogène et seul un éclat de peinture est parti.

Conclusion, si vous cherchez une raquette qui s’inscrit dans la durée, qui vous permet de faire la transition entre du semi rigide à rigide et qui vous procure un apport en puissance malgré l’équilibre neutre de jeux, la N30II est faite pour vous ! Cette raquette est à vocation attaquante mais remplit très bien son rôle dans les autres types de jeux.

J’espère que j’ai donné une vision complète de la situation, des motivations et des caractéristiques dans ce test afin que vous puissiez peut être vous reconnaitre dans l’échelle de progression du joueur.